Le sommet du G20 2024 à Rio de Janeiro s’est déroulé dans un contexte de crises multiples, entre tensions géopolitiques, urgences climatiques et inégalités globales grandissantes. Sous la présidence du Brésil, les dirigeants des principales économies mondiales ont tenté de réaffirmer l’importance du multilatéralisme face à des défis toujours plus complexes. Au programme : le lancement d’une alliance globale contre la faim et la pauvreté, des discussions sur la réforme des institutions de gouvernance mondiale et des engagements pour une transition énergétique durable. Mais dans les faits, les grandes dynamiques internationales, des conflits au Proche-Orient et en Ukraine jusqu’aux désaccords commerciaux, se sont invitées à la table des négociations.
Mise en Contexte
Créé en 1999 à la suite des crises financières asiatiques, le G20 a vu le jour pour renforcer la coopération économique et financière internationale. Initialement, il réunissait les ministres des Finances et les gouverneurs des banques centrales des 19 économies les plus importantes du monde, ainsi que l’Union européenne 🇪🇺. L’objectif principal était de promouvoir la stabilité économique mondiale, en offrant un espace de dialogue entre les grandes économies avancées et émergentes.
La crise financière de 2008 a marqué un tournant décisif dans l’histoire du G20. Le forum est alors devenu une instance de coopération politique au niveau des chefs d’État et de gouvernement, s’imposant comme le principal espace de concertation sur les grandes questions économiques mondiales.
Parmi ses priorités : la coordination des politiques macroéconomiques, la régulation des marchés financiers, et plus récemment, la réponse aux crises globales comme la pandémie de COVID-19 ou le changement climatique.
Au fil des années, le poids croissant des économies du Sud Global a redéfini les équilibres au sein du G20. Les pays émergents, tels que la Chine 🇨🇳, l’Inde🇮🇳 ou le Brésil 🇧🇷, y ont gagné en influence, portés par leur croissance économique et leur rôle dans les chaînes d’approvisionnement mondiales. Les revendications de ces nations dépassent désormais le simple cadre économique : elles militent pour une réforme des institutions de gouvernance mondiale, afin qu’elles reflètent mieux les réalités du XXIe siècle. Le sommet de Rio de Janeiro, sous présidence brésilienne, illustre cette dynamique, plaçant les inégalités et le développement durable au cœur de son agenda.
Aujourd’hui, le G20 se positionne comme un forum essentiel pour affronter des défis globaux complexes, allant des tensions géopolitiques aux transitions énergétiques. Toutefois, son efficacité reste souvent questionnée, notamment en raison des intérêts divergents de ses membres et des absences symboliques de certains leaders. À Rio, ces tensions illustrent les défis d’une gouvernance mondiale multipolaire où les aspirations des pays du Sud doivent coexister avec celles des puissances traditionnelles.
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